[entretien] Mon plus beau voyage : L'Inde
L'Inde est un pays dont il me semble bien que personne ne revient indifférent !
@ortf_2_0 nous en parle... et me donne envie !
Où, quand, et combien de temps ?
A l’été 2006, un périple de 1000 km à travers le sud de l’Inde pendant 4 semaines.
Quelles conditions ? (routard ou confort, seul, à deux ou en famille?)
Un billet d’avion aller/retour, une ébauche d’itinéraire, les deux premières nuits d’hôtel réservées, du Smecta dans le sac à dos, le Lonely Planet sous un bras, mari et enfants sous l’autre. Et aussi une paire d’infâmes Birkenstock qui a malheureusement survécu au trip.
Ce qui t'a le plus marqué ?
Les couleurs des saris, les sourires des enfants et les chevelures soyeuses des indiennes. Les odeurs d’épices, des fleurs de jasmin et celles des égouts à ciel ouvert. La beauté et la spiritualité qui règnent, tout en cohabitant une grande violence (dans tous les sens du terme).
Le concert des klaxons dans les rues, les chants rituels dans les temples, le rire des écoliers, le vacarme des ventilateurs de plafond aux immenses pales en bois.
La cuisine qui est selon moi l’une des meilleures du monde. Pour ceux qui aiment manger épicé. Curry, safran, garam massala, menthe, cannelle, cardamome… un festival pour les papilles. Sans oublier les poissons et fruits de mer, riz, thés, fruits… Dans le moindre petit boui-boui, il est possible de déguster des mets d’une finesse incroyable, pour l’équivalent d’un euro par personne. L’Inde invite à un merveilleux voyage au pays des saveurs.
De Pondicherry à Jaipur, de Darjeeling à Fort Cochin, les 5 sens sont en éveil permanent. Impossible de rester indifférent à ce pays : on tombe amoureux ou on déteste.
Des regrets, quelques bémols ?
N’avoir jamais réussi à prononcer Tiruchchirappalli (ville du Tamil Nadu).
Ne pas avoir encore eu l’occasion de repartir en Inde depuis 6 ans.
Ton plus beau souvenir ?
Le rickshaw. Ce tricycle à moteur, version moderne du pousse-pousse est le moyen de transport le plus pratique, économique et folklorique pour se déplacer.
Le touriste qui débarque en Inde pense « zut, on ne pourra monter qu’à deux ». Le lendemain, il découvre que quatre personnes peuvent être casées sans peine. Et 3 jours plus tard, il ne s’étonnera plus de croiser un véhicule avec une grappe de 10 ou 12 écoliers accrochés un peu partout.
Rien n’est impossible avec un rickshaw. Chaque voyage est une aventure. Vous pouvez finir sur les genoux du chauffeur, devoir pousser dans une montée ou payer pour remplir un réservoir d’essence à sec.
Quels conseils pour découvrir cette destination au mieux ?
-Ne jamais oublier que pour dire oui, les indiens font non de la tête. Ca évite bien des quiproquos.
-Emporter les 3 livres suivants : « Les enfants de minuit » de Salman Rushdie, « L’équilibre du monde » de Rohinton Mistry et « Compartiment pour dames » d’Anita Nair.
-Eviter la blague « tamoul-frites » dans le Tamil Nadu. Elle ne fonctionne pas. Le Tamoul n’est pas rieur.
-Ne pas hésitez à s’écarter des sentiers battus et rebattus. Il n’est pas difficile de se promener en dehors des circuits touristiques traditionnels, les indiens ont une longue habitude des voyageurs et une grande tradition d’accueil. Il ne peut pas vous arriver grand chose, sauf peut-être de faire de très belles rencontres.
-Ne pas avoir peur de voyager avec des petits, les indiens adorent les enfants et se couperont en quatre pour vous aider. D’un point de vue sanitaire, si on respecte les règles les plus élémentaires (ne pas boire l’eau du robinet…) tout devrait bien se passer. Zen, soyons zen.
Ta prochaine destination ?
Un petit tour dans les Cyclades cet été. Bientôt peut-être un come back au Brésil et/ou à Barcelone. Ou pourquoi pas un séjour dans mon appartement, histoire de changer un peu.