Le choix des vacances d'été
Ca semble rien comme ça, mais choisir ce qu'on fait de ses vacances d'été est une vraie décision, et pas des moindres.
Déjà il faut réussir à bloquer les dates. Là commence la valse des calendriers, entre celui du boulot, celui de Chéri, celui de la nounou.
On est sauvés, après un brainstorming digne d'un sommet international de Chefs d'Etat, on trouve deux semaines communes en famille.
Ok.
Euh...On fait quoi ?
"On part au soleil tant qu'à faire !" Ok. "Moi je veux la mer !" Ok. "Et un jardin, on est en appart' toute l'année". Evidemment. "Et deux chambres c'est impératif!". Impératif en effet. Deux semaines dans la même chambre, c'est zéro repos ! Un enfant ça parle dans son sommeil, ça remue, ça ronfle, et dès que ça ouvre l'oeil à l'aube, si son regard tombe sur toi, oublie le réveil en douceur ! Ah et bien sûr "il faut pas qu'on ait besoin de la voiture on court assez toute l'année". Et "avec des trucs à faire autour parce que les patés de sable, ça va bien un moment.
Donc : une maison avec deux chambres et un jardin, au soleil, près de la mer, sans voiture, et activités à proximité pour varier les journées.
Facile !
Et donc nos dates déjà alors voyons... Ah ben oui. Première quinzaine d'août.
L'apothéose tarifaire de la grande arnaque estivale.
750 euros à 1000 euros la semaine en moyenne, jamais la totalité des critères couverts même à ce prix là.
Comment ça trop de critères ? Vous charriez....
Pour le même prix tu regardes ce que tu as ailleurs. Une semaine tout compris au soleil, avion, farniente. Oui mais bon une semaine quoi. tu prends 3 semaines, t'en as sauvé deux partagées en famille, et tu pars plus u'une....
Le risque que ton appart' te sorte par les yeux est réel; aussi imaginatif que tu sois pour occuper les journées restantes.
Et puis ça dépayse pas pareil. Les vacances sont bugetées d'une année sur l'autre grâce à un plan de financement digne du FMI, t'as la cagnotte, envie d'optimiser son utilisation.
Ok donc on part 15 jours.
Mais où ?
On pourrait aller dans la famille.
Oui mais non. On a sauvé 15 jours ensemble que 365. C'est nombrilisme absolu. On veut être entre nous, et rien que nous.
Indignes et égoïstes.
Bon super, on a bien avancé. On voit donc à peu près ce qu'on veut pas. Reste plus que l'océan des possibles, moins les contraintes de budget, je pose trois je retiens un, reste.... ah ouais quand même ! Ben rien en fait.
On recommence. On revoit les critères. Aucun ne semble optionnel.
Zut.
Alors on divise pour mieux régner sur le royaume des vacances.
5 jours avion-hôtel-visites. Puis une semaine quelque part, même sans soleil, même dans un coin paumé. On s'en fiche on aura profité la première semaine.
Oui, c'est bien ça comme idée.
Attends, j'y pense. Ca veut dire faire deux fois les valises. Partir en avion, repasser par Paris, récupérer la voiture, repartir... Hyper reposant bravo !
Ok on oublie on continue.
Non en fait on arrête. Avant que ça nous prenne la tête. Avant de réaliser que le salaire moyen des français (source INSEE) passe tout entier dans deux semaines du 1er au 15 août. Vaut mieux pas y penser.
Surtout en temps de crise.
Mais d'ailleurs quelle crise ?? Les hébergements estivaux sont en tout cas un secteur qui semble ne pas la connaître !